A PROPOS

Parcours et démarche 

Le Havre, la ville natale de Roseline Bigi , porte en elle la mémoire et la trace de la volonté farouche de renaitre de ses cendres. Cette ville est aussi un espace maritime ouvert sur le large, une porte océane qui lui donnera le goût des vastes espaces et la mise en perspective vers de nouveaux horizons. 

Ses origines bretonnes et sa vie actuelle entre le Val d’Oise et le Finistère a été ponctuée de multiples déménagements et paysages traversés.

Sa formation à l’École Normale de Rouen, puis artistique à l’université de la Sorbonne à Paris en histoire de l’art, arts plastiques et esthétique a ensuite été complétée à l’École Nationale supérieure du Paysage de Versailles. 

Nulle coïncidence dans le fait que la toile de fond de sa démarche s’articule autour de la mémoire, l’éphémère, la fragilité du lien entre l’homme et le paysage avec en ligne de mire la perception des strates du temps et du mouvement propre à la vie. 

Son travail photographique s’organise par séries qui dialoguent parfois avec la peinture. 

Au-delà du sujet représenté dans l’image et des mises en scène, elle aime expérimenter, jouer avec le médium photographique au moment mais aussi parfois, après la prise de vue. 

Elle aime aussi faire sortir la photographie de la planéité dans laquelle elle est souvent confinée, en créant des volumes et installations dans l’espace.Déconstruire pour reconstruire autrement par fragmentation, superposition ou association selon qu’il s’agit de faire rêver, révéler ou dénoncer une vérité. Ces libertés par rapport au médium, lui permettent de mettre en valeur des liens sensibles qui se tissent entre le réel et sa représentation, le passé et le présent, l’intime et le collectif, l’image et son support, l’homme et le paysage.